CHRONIQUE 2

LA PREMIERE NUIT...

La première nuit est souvent la dernière...

Lundi 24 août,14h : après avoir calé tant bien que mal d’encombrants parebattages condamnant le passe-avant bâbord de la cabine arrière, lové les amarres usées par leur long séjour au port, et arrimé tout ce qui pourrait valser sur le pont et dans les cabines, l’ancre est levée du mouillage dit du « Banc de sable ».

Je compte sur une 'queue de mistral' pour m’aider à sortir du Golfe de Lion en me portant d’une traite jusqu’aux îles Baléares...

En fait de queue de mistral, je serai plus que servi...

Mieux vaudrait dire une 'queue de dragon' baratant les flots noirs de toute sa violence frénétique durant toute la nuit...


Je serai sauvé par PAX : ses qualités marines incontestables (ce sont des convictions qui s’imposent dans ces moments-limites), des voiles neuves suréchantillonnées en termes de grammage... et son pilote-automatique !

Mille mercis à Raymond (Barre) d’être parvenu à maintenir la trajectoire sinueuse de PAX, lame après lame venant soulever (et parfois se briser sur) le côté arrière-tribord... jusqu’à susciter de multiples vibrations surfiques peu coutumières pour un déplacement lourd !

Le Golfe du Lion manifestait par là son ire de me voir abandonner ses charmes et caprices trop connus – donc le trahir – lui si jaloux de ses prérogatives...

Les marins de l’ancienne marine à voile touchaient une prime pour naviguer dans le Golfe du Lion.

Preuve s’il en est ; tout s’est calmé une fois franchi - très au large - le Cap Creus...

Ça aurait pu être la dernière nuit... 

PJ : une vedette prise en photo lors de la sortie de PAX... qui a dû vouloir rentrer au port de nuit en se trompant de sens d’entrée !



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