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Dimanche 6/10/2024
L’île de FUERTEVENTURA
au sud de LANZAROTE est disgraciée par la nature.
Les volcans se sont endormis depuis trop longtemps ; l’érosion
millénaire a fait son travail d’uniformisation des reliefs et des teintes –
même si certaines calderas sont dites notables -… en oubliant d’y semer
quelques graines de verdure désertico-steppique (les végétaux s’y comptent sur
les doigts d’une main !).
La 2° île en surface des Canaries s’étend sur plus de 100 km du nord
au sud pour une population permanente de 100.000 habitants… ce qui donne malgré
tout une densité de 70 habitants par km2 supérieure à 90% du territoire
français !
Sa côte inhospitalière est dotée seulement de deux ports :
PUERTO DEL ROSARIO au nord et GRAN TARRAJAL au sud… chacun peu
soucieux des voiliers de croisière ayant choisi de rejoindre GRAN CANARIA
(ou remonter vers LANZAROTE) par le sud.
Pour le reste, le navigateur - solitaire ou pas - ne distingue que de légères indentations protégées de pas grand-chose par pas grand-chose, entre falaises semées d’écueils et talwegs secs débouchant sur des plages de galets noirs.
On comprend que la plupart des navigateurs font l’impasse sur
FUERTEVENTURA en piquant droit sur l’île principale des Canaries – GRAN
CANARIA – dès LANZAROTE, soit de l’île de Graciosa au nord, ou du mouillage
de PAPAGAYO au sud.
Je tenais à longer la côte est de FUERTEVENTURA pour admirer ses
célèbres dunes de sable immaculé apporté du désert par le chergui à
moins de 100 km… tout au sud, uniquement par beau temps bien établi !!!
En attendant, je suis conduit à essayer de trouver quelques
refuges dans l’attente d’une fenêtre météo parfaite… annoncée par la météo
elle-même pour demain… depuis plusieurs jours !
D’où mon mouillage à LAS PLAYITAS (les petites plages),
sur fond de sable - parsemé de bancs de roches en certains endroits - très joli
village dont les maisons en cubes s’accrochent aux falaises, abrité du vent et de
la houle de Nord-Est.
Puis toujours plus au sud, à LA LAJITA, un des plus typiques
village de FUERTEVENTURA… alors que les rafales de vent font le tour du compas :
sud-est, est, nord-est, nord-nord-ouest… heureusement sans houle formée.
Rassurez-vous – malgré l’incontournable Village de
vacances (principale source de revenus de l’île) -, il reste autant d’espace
que vous souhaitez pour poser votre serviette – et plus encore ! - sur la
plage de sable noir…
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