CHRONIQUE 44 GALAPAGOS JE T’AIME MOI NON PLUS (2)
S’il n’y avait que la ZCIT en cause… qui n’a pas
attendu l’émergence malheureuse des HOMO PRAEDATORUS PRAEDATORUS il
y a seulement 400.000 ans pour exister !
Le capitaine COOK, lorsqu’il descend à terre à Botany Bay en
AUSTRALIE ou dans les multiples ailleurs qu’il a offert à l’Humanité, ne trouve
face à lui nul bataillon de fonctionnaires déchaînés prêts à tout pour
justifier de l’inutilité de leur poste … jusqu’à faire presque préférer
d’affronter les sauvages cannibales !
Les archéo-tour-de-mondistes des âges héroïques
imaginent-ils les dégâts que leurs récits sortant de l’ordinaire des jours
causent jusqu’à ce jour ?
Si certains de ces récits galapagiens ont pour certains été partiellement enjolivés, pour d’autres arrachés à leur maladroite plume par les voraces éditeurs, et les pour les derniers, écrits au nom d’une foi naïve en l’Humanité, le mal est le même, quelles que soient les intentions.
Des millions de millions de tour-de-mondistes en
charentaises se sont sentis une âme de voyageurs au long cours… dans la
mesure où leur périple aventureux durait 5 jours maximum aller-retour vol direct
compris, avec logis, couvert, visites, activités et bières garanties à
toute heure du jour et de la nuit… quels qu’en soient le prix au regard de la
durée contractée.
Le monde étant ce qu’il est et les choses étant ce qu’elles
sont, ils ont aisément trouvé une foule grouillante de bonnes âmes
désintéressés - prête à sacrifier leur précaire existence - pour les
délester des milliers de $ brûlants leur poche sans fond.
Et c’est ainsi que les GALAPAGOS sont devenus un
des spots les plus courus au monde, les tortues pluri-centenaires voyant
défiler en une journée plus de grotesques bipèdes, que tous ses ancêtres
cumulés depuis le Paléozoïque inférieur.
Mettons-nous à la place des autorités péruviennes, en charge
d’un des pays les plus pauvres du monde ; ces explorateurs des chemins
balisés veulent à tout prix payer cher leur selfie iguanesque entrecoupés d’onomatopées
d’otaries en rut, pourquoi les contrarier ?
Tout au contraire, pour confirmer VEBLEN s’agissant de
consommation ostentatoire, plus une chose est chère, plus elle devient
rare !
Il reste à trouver les justifications les plus sacrées
pour extorquer $100 après $100 de la poche des candidats-aspirants au Graal
de la Nature-Première…
Inutile de préciser qu’en pareille situation, la consigne
devient : no limit up to the sky à l’imagination monétaire au
nom du culte néo-paganiste de la DEESSE-GAIA !
S’agissant des voiliers de passage, l’imagination frôle au
délire… des coûts se rajoutant aux coûts, des interdictions se cumulant
avec les consignes drastiques, sans oublier leurs modalités de contrôle aussi
absurdes qu’arbitraires…
UBU ROI règne sans conteste aux antipodes des mondes connus, comme un miroir
grossissant de tous leurs communs délires bureaucratico-normato-répressif.
D’où le fait que les GALAPAGOS – de destination
logique et rêvée – sont devenues un repoussoir absolu pour un grand
nombre de voiliers engagés dans l’immense traversée du Pacifique Sud !
PAX soutenu par CAPTAIN CAP a pris la décision de surmonter
tous ces obstacles…
Parce que par terre comme par mer ou par les airs, il ne
devrait faire escale qu’une fois dans leur brève vie aux GALAPAGOS… et que tout
simplement l’archipel se trouve juste offrir des escales bienvenues sur l’immense
route allant vers les MARQUISES.
Parce qu’après avoir cramé 260l pour parcourir 850 milles, PAX doit refaire un plein de gasoil indispensable avant d’affronter sa traversée jusqu’aux MARQUISES… ainsi que d'eau et dde vivres frais (avocats, ananas, papaye, goyave, mangue...).
Parce qu’aussi – par malheur !- PAX se retrouve avec son parc de 3 batteries VICTRON hors de prix Hors Service … ce qui signifie plus de pilote automatique, d’électronique,
de feux de position, de pompes à eaux, de portables, de frigo… et que trouver
des batteries marines aux GALAPAGOS relève du miracle impossible !
Parce qu’enfin, les GALAPAGOS elles-mêmes ne sont pas
responsables de ce qu’en font les hommes ; un enfer pour les hommes au nom
d’un Paradis terrestre mythifié et mystifié…
Qu’attendre d’autre des HOMO PRAEDATORUS PRAEDATORUS - ainsi
que des êtres survivants de la sélection naturelle qui peuplent l’archipel dont ils font un commerce plus que lucratif -, qu’ils
obéissent à leur instinct archaïque ?
ILLUSTRATIONS
Il est globalement interdit d’entrer aux GALAPAGOS
avec des fruits frais (ananas, fruits de la passion, goyave, mangues, bananes,
abricots, oranges, pomelos…)… tout en précisant que les mêmes fruits frais sont
proposés localement. Conclusion : seuls les fruits frais importés
de l’Equateur sont safe… même s’ils parviennent du Panama ou de tout
autre pays du monde.
Le sucre de canne est interdit d’entrée… tout en étant disponible localement. Conclusion :
le sucre de canne ne provenant pas de l’Equateur est très dangereux pour la Nature.
L’inspection initiale du navire est réalisée par 6 personnes
simultanément : l’immigration, le capitaine du port, la quarantaine, un
gardien du parc national, un représentant du conseil du gouvernement des
Galapagos, un docteur du Système de santé… plus l’agent jouant le rôle
d’intermédiaire dont le recours est obligatoire… Ex : le docteur a exigé
de vérifier toute la pharmacie du bord (crainte de donner des antibiotiques aux
tortues ?)
NB : le canot utilisé ainsi que le coût de présence des fonctionnaires
est facturé… sachant qu’une partie des contrôles sont répétés dans chacun des 3
ports-mouillage autorisés… sauf en passant par un agent obligatoire, les coûts
de contrôle restant cependant les mêmes !
La coque du bateau doit avoir été nettoyée – photos ou film à l’appui – deux
jours avant le départ du port initial, accompagnée des certificats de carénage
requis obtenus auprès d’organismes officiels. A l’arrivée lors du contrôle, un
plongeur vérifie sous l’eau que la coque est bien immaculée. Il est vrai qu’il
s’agit d’avoir une coque assez propre pour résister à la saleté des ports…
4 poubelles de couleur différentes doivent être visibles par tous les
membres de l’équipage en séparant dans des sacs poubelles de couleurs
différentes PLASTIQUE / CARTONS / DECHETS ORGANIQUES / HAZARDEOUS WASTE, la
Rangers exigeant ‘en direct’ que ces sacs poubelles soient chacun placé dans
des caisses plastiques séparées… le carré de PAX est encombré de ces 4 caisses
inutiles.
Enfin, notons que chacun doit remmener sur son bateau les HAZARDEOUS
WASTE telles que les boîtes de conserve ou le verre… jusqu’aux MARQUISES ?
Comment les 12.000 équatoriens résidants dans l’archipel font-ils pour se
débarrasser de leurs cannettes ou emballages verre ?
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