CHRONIQUE 45 DARWIN, TO BE OR NOT TO BE?

Les GALAPAGOS surfent sur un évènement historique né du pur hasard : la visite en 1835 de Charles DARWIN, engagé à 22 ans comme naturaliste non rémunéré sur le HMS BEAGLE pour une croisière d’exploration des mers du Sud de 5 ans sous les ordres du Captain FITZROY.

On trouve tous types de statues ou représentations de qualité plus que variable... 


Charlie D. avait tout sauf une vision claire de son avenir ; apprenti médecin abandonnant précocement ses études pour devenir pasteur (il en gardera une profonde foi en Dieu)…

Le voilà embarqué dans le carré surpeuplé du gaillard d’arrière, au milieu des caisses de minéraux (son centre d’intérêt initial), d’herbiers, de spécimens d’insectes et d’animaux empaillés ou dessinés… pour 5 ans !

Il accède à la notoriété grâce à son The Voyage of the Beagle publié à son retour en 1839… Mais il lui faut être poussé par la concurrence d’Alfred Russel Wallace pour publier – non sans d’énormes réticences – On the Origine of Species en 1859 (1/4 de siècle plus tard).

Il décède à un âge presqu’aussi avancé qu’une tortue des Galapagos en 1882, offrant l’opportunité à RULE, BRITANIA dans la plénitude de sa gloire de lui imposer (contre son gré) des funérailles nationales à Westminster Abbaye, le Panthéon britannique.

Chacun notera immédiatement la ressemblance frappante avec CAPTAIN CAP !

Depuis, Charles DARWIN est devenu le néo-dieu des temps modernes - à contretemps et contresens -, soutenu par une iconographie sacralisant son visage strié de mille rides de vieux sage universel (proche du dernier autoportrait de Léonard de Vinci).

Et les GALAPAGOS aspirent à en être le Grand Temple Universel jusqu’à la consommation des temps…

Il semble difficile de procéder à un comptage  précis du nombre de statues, effigies, rues & enseignes à son nom sur les 3 îles principales (San Cristobal, Santa Cruz, Isabela).

Il suffit de relever que le principal centre de recherche dans les faubourgs de Puerto AYORA se dénomme : CHARLES DARWIN RESEARCH STATION (CDRS) appartenant à la CHARLES DARWIN FOUNDATION FOR THE GALAPAGOS (CDF) créée sous l’égide de l’UNESCO en 1959.

Le lieu de culte darwinien à portée universelle

Sa visite (gratuite) – précédée par la découverte du Tortoise Breeding Center (payant) – a suscité dans l’esprit retors du CAPTAIN CAP nombre de mauvaises pensées inactuelles… que nul n’est tenu de partager au nom de la véritable tolérance, celle qui supporte des points de vue hétérodoxes.

La première interprétation de la théorie de l’évolution – inspiré du 1er et dernier commandement darwinien « the fittest survive » - pense le sens de l’Histoire de l’Humanité comme le triomphe des plus ‘adaptés’ sur les moins ‘adaptés’… y compris parmi les hommes et les peuples.

Nul besoin des GALAPAGOS pour démontrer que « the fittest survive » - according to its environment doit-on préciser - … contrairement à l’affirmation péremptoire locale selon laquelle les GALAPAGOS seraient « le laboratoire mondial de l’évolution » (autrement dit LE lieu de culte mondial de la théorie de l’évolution).

Les tortues géantes de terre sont conçues et élevées jusqu'à l'âge de 5 à 7 ans 
avant d'être relâchées aux endroits opportuns (coût par tortue 15.000$)

La seconde interprétation actuelle – telle qu’elle ressort de la visite des lieux précités – serait que l’Homme-Prométhée est assez puissant pour corriger lui-même la théorie de l’évolution… en recréant de toutes pièces des NATURES ‘NATURELLES’ … de manière artificielle !

La dialectique ... telle que CAPTAIN CAP l’interprète lors de la découverte des espaces susnommés est la suivante :

a)        La sélection par son cours ‘naturel’ et/ou ‘humain’ conduit à la destruction de certaines espèces animales & végétales, terrestres et maritimes, au profit de nouvelles espèces, déjà existantes ou introduites (dont HOMO) ;

b)       Au nom de la théorie de la sélection naturelle, réparons ses dégâts volontaires et involontaires en s’appuyant sur toutes les ressources de la Science moderne capable de (re)créer des environnements artificiellement ‘naturels’.

Telle est la modeste ambition affichée par CHARLES DARWIN RESEARCH STATION : ‘recréer’ les GALAPAGOS en les figeant à un moment de l’évolution découvert par Darwin.


Pour ce faire, de multiples moyens sont mobilisés, tels que par exemple :

·        Eradiquer les espèces dites ‘nuisibles’ introduites par l’homme telles les chèvres & ânes, chats & rats et chiens (les lapins manquent à l’appel),

·        Réintroduire les tortues géantes terrestres sur certaines après procréation par des mâles et femelles sélectionnées, incubation artificielle en chambre chaude, élevage pendant 5 ans puis lâcher dans la nature transportées par hélicoptère

·        Protéger artificiellement certaines espèces ‘à sauvegarder’ tels les iguanes venustissimus (rougeâtres) contre leurs propres congénères qui les chassent ‘naturellement’ de leurs territoires

·        Introduire des espèces prédatrices chassant les insectes dont les œufs pondus au fond des nids de pinsons remettent en cause leur développement ‘naturel’

·        Détruire par des campagnes de désherbage les muriers invasifs (blackberry) et autres plantes trop proliférantes…

·        Recréer ex nihilo des environnements ‘naturels’ sur certaines îles à travers des programmes pluri-décennaux compte tenu des longs temps de cycle nécessaire à la réinvention d’une ‘nature’ naturelle…


Ainsi, le sanctuaire de la ‘NATURE’ des GALAPAGOS
devient contre-intuitivement le laboratoire de la « création scientifique » d’une Nature artificielle se présentant comme LA référence de la théorie de l’évolution…

CAPTAIN CAP ne peut s’empêcher de reformuler en son for intérieur : les GALAPAGOS deviennent le laboratoire du Néo-Business-Global :

LA CREATION D’UNE NATURE PREMIERE ARTIFICIELLE !

N’est pas subliminalement valider l’idée que l’HOMO PRAEDATORUS demeure l’espèce la plus  achevée issue de la sélection naturelle ?

Qu’en dirait Charles DARWIN… ?

Effectivement, Alone Georges - unique rescapé de son espèce - a refusé de copuler avec toutes les tortues femelles provenant de la terre entière qui lui ont été présentées... acte de sagesse ?


 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog