CHRONIQUE 59 LEZARD JAUNE
PAX est ancré dans la baie d’OPUNOHU,
parallèle à la baie de PAOPAO (ou de COOK) au Nord de l’île de MO’O
RE’A -…. en polynésien ‘lézard jaune’, animal mythique de sa
fondation légendaire.
MOOREA surnommée « l’Ile
magique » n’usurpe pas sa réputation… au-delà de sa forme de cœur presque parfait
échancré au Nord par ses deux baies profondes, relief souvent copiée sur Google
Earth pour la Saint Valentin.
L’immense
cratère volcanique effondré en son centre ouvre l’espace d’une immense
caldeira encerclée sur presque 270° de hauts monts abrupts déchiquetés.
En mouillant
tout au fond des deux baies précitées - nées de l’effondrements dans l’océan d’échancrures
sur les bords Nord du volcan, PAX pénètre dans la caldeira, bénéficiant
d’un panorama où mer et montagne se mêlent intimement.
Les
crêtes dentelées le
cernent de toute part, accrochant soleil et nuages toujours mouvants, exaltant
les contrastes des nuances de vert sombre et clair selon la proliférante végétation
et leurs reflets dans un miroir irisé mêlant eau douce et salée.
MOOREA petite sœur de TAHITI, en a
les avantages sans les inconvénients.
Ses reliefs
abrupts interdisent – comme à TAHITI – toutes routes centrales la
traversant en droite ligne… l’unique voie de circulation longe l’étroite côte
de l’île en rallongeant les distances (et induisant quelques nuisances sonores
inévitables !).
Bien que les
passes donnant accès aux deux mouillages du nord soient plus profondes que
celles de TAHITI (environ 35m contre seulement 10,50 m à PAPEETE),
le minuscule cordon littoral limite les constructions potentielles.
Enfin MOOREA
est entouré par un récif barrière dont les lagons communiquent peu entre
eux … tout en dégageant des espaces de loisirs – plage immaculées, eaux
turquoise peu profondes, récif coralien à portée de PMT et plus si affinités…
La plage
de TEMAE est ainsi
considérée comme une des plus belles plages du monde.
Le tout
abrité pour la côte Nord et Ouest des vents dominants d’Est et des coups
de MARAMU du Sud…
Et ce à 30
minutes de PAPEETE et de son aéroport international … MOOREA disposant de son propre
aérodrome réservé aux vols intérieurs d’Air TAHITI.
MOOREA est ainsi squattée par les plus
luxueuses chaînes hôtelières mondiales (SOFITEL KIA ORA, HILTON, CLUB MED…) - sans
oublier l’incontournable golf dans un espace aussi tourmenté - ……
… et les happy
few y édifient de magnifiques villas à flanc de falaises bénéficiant
d’une vue imprenable sur le cirque du volcan éteint au soleil couchant bordé d’eau
turquoise.
Cerise sur
le gâteau pour CAPTAIN CAP, un magnifique MUSEE DE LA NATURE est
accessible par annexe ( !) au fond de la baie d’OPUNOHU (cas
unique s’il en est !)
Edifié à
proximité du centre de recherche CRIOBE et d’un lycée agricole, le
bâtiment imposant en forme d’éventail recouvert de panneaux solaires est censé représenter
les composantes naturelles propres aux îles polynésiennes.
Au-delà des
qualités pédagogiques visuelles– en particulier de magnifiques aquariums de coraux
multicolores et multiformes -, l’accueil et l’accompagnement par de jeunes
guides passionnés et compétents autorise une compréhension didactique de certains
écosystèmes polynésiens.
Certes
l’accent est mis essentiellement sur les coraux, plus photogéniques que
les systèmes agronomiques et alimentaires, la flore dans sa multiplicité
proliférante ou la faune peu sexy - hormis le menacé martin-pêcheur
endémique (évoquons pour mémoire les insectes pourtant les plus nombreux en
termes d’espèces endémiques !)
Mais CAPTAIN
CAP reconnaît qu’un Musée ne peut tout montrer - pire qu’il est
surtout là pour ‘se montrer’ -, le contenant (politique) primant sur le contenu
(scientifique)…
… ce qui a
justifié l’acquisition de 2 ouvrages encyclopédiques venant
encombrer plus encore la bibliothèque débordante de PAX (sans compter le
poids !).
Qu’en a-t-il
retenu de saillant … pour lui ignorantus, ignoranta, ignorantum !
· ; Certains coraux sont prédateurs
des autres coraux (les hommes le semblent également de manière générale, nulle
surprise).
· ; L’horrible étoile de mer dite « couronne
d’épine » – mortelle pour l’homme (30 mn) – est un prédateur capable
de détruire 6 m2 de corail par an (surtout ne pas la toucher… il faut le
vouloir vu son aspect rébarbatif, maiscertains apprécient !!!).
· ; Seule la conque polynésienne (PU
TOKA) – un gastéropode aquatique - est capable de dévorer et digérer la couronne
d’épines, épines comprises ! Une vidéo retraçant l’attaque /
ingestion de la méchante étoile épineuse par le gentil - quoique impitoyable-
gastéropode a affecté l’appétit déjà fragile de CAPTAIN CAP.
· ; Pire, il ne faut pas ramasser les CONES
– sur les plages et dans l’eau - malgré la beauté et la diversité de
leur coque spiralée (830 espèces) !!! Mort assurée en 5 mn sans antidote
existant (en plus, ils attendent la nuit pour tuer !)… L’hyper-réalisme
de la vidéo montrant un Cône attaquant et dévorant – en utilisant son long dard
rouge empoisonné - un innocent escargot de mer qui n’avait rien demandé à
personne a tout à fait coupé l’appétit de CAPTAIN CAP…
… et ce sans
aucun avertissement aux enfants et personnes sensibles !
La Nature
est trop cruelle…
Commentaires
Enregistrer un commentaire