CHRONIQUE 62 PERLIFIQUE BORA

PAX tire sur sa bouée au gré des risées en ce jeudi 26 juin dans le spot d’eau turquoise du MOTU FAREONE au Sud-Est de l’ile de BORA BORA.

CAPTAIN CAP décide la veille de quitter le mouillage de APOOITI au Nord-ouest de l’ile de RAIATEA, mouillage où il est resté encalminé trop longtemps pour des raisons qui lui restent obscures…

BORA BORA en vue du côté de son unique passe à l'ouest

Pour le dédouaner disons qu’il est parvenu à mettre PAX en état de voguer pour sa prochaine lointaine destination – l’ile de RAROTONGA, capitale des Iles COOK (si tant est qu’un bateau peut être dit ‘prêt’ à naviguer un jour ... et que la météo soit favorable !) :

Complément des pleins d’eaux et de gasoil (deux puits sans fond !), quelques courses de frais et de fond au SUPER-U d’ATUORA, grande lessive de draps et serviettes (toujours bienvenue !), achats de recharges VINI pour continuer à communiquer avec le monde...

... et plus que tout multi-tamponnage par le planton de permanence à la gendarmerie locale de son passeport et de sa clearance de sortie de Polynésie après moult échanges informatiques et téléphoniques préalables... pour une date cependant trop avancée par rapport à la réalité !

                                         

BORA BORA sur NAVIONICS avec les mouillages SW & SE

Mais trop, c’est trop : après la ‘magique’ MOOREA, ‘l’authentique’ HUAHINE, la ‘sacrée’ RAIATEA, CAPTAIN CAP souhaite vérifier de ses yeux si l’île de BORA BORA mérite son surnom de « Perle du PACIFIQUE ».

Après une courte traversée de quelques heures portée par une bonne brise de SE de 15 nœuds, PAX passe la nuit au mouillage de TOOPUA dans un beau fond d’eau turquoise, quoique exposé au vent de SSE.

CAPTAIN CAP entreprend dès le lendemain aux aurores un tour de l’île de BORA BORA (10 milles) pour rejoindre par son lagon le mouillage de FAREAONE exactement opposé au précédent à sa pointe Sud-Est ... mais mieux abrité par le motu du même nom.

Ce qui lui permet de traverser la ‘petite mer’ intérieure sur la côte Est présente sur toutes les photos iconiques de BORA BORA, avec son alignement d’hôtels de luxe pour happy few aux farés de style polynésien 'réinventé' édifiés sur l’eau.

Le sommet du volcan devenu le mont OTEMANU (727 m) vu du mouillage SE

Et là de mieux comprendre la réputation mondiale de BORA BORA... sans prétendre épuiser la question !

Une chose vaut souvent par différence : MOOREA est une BORA BORA en petit proche de TAHITI ; HUAHINE possède un ou deux minuscules spots comparables sans autre mise en valeur, tout au contraire ; RAIATEA donne le sentiment de tout mettre en œuvre pour se démarquer de BORA BORA sa voisine... ce qu’elle n’a pas de mal à faire tant elle paraît rébarbative dans son accueil, aggravant le caractère ingrat de sa configuration physique !

Comparé à ses îles-sœurs, BORA BORA possède plusieurs atouts rares en Polynésie :

·           Un ancien volcan central d’un relief élevé et découpé jouant le rôle de pilier au cœur de toute l’ile sur lequel jouent à toute heure du jour (et de la nuit !) le soleil et les nuages,

·           Des lagons plus larges - entre île et cordon récifal - que les îles précédentes donnant un rare sentiment d’espace multipliant les perspectives, 

·      Des lagons de faible profondeur (donc bleu turquoise) sur le côté Est en particulier permettant l’installation des hôtels de luxe ‘sur l’eau’ (donc pas de casse-tête foncier !)

·      De multiples motus larges et denses enracinés sur le cordon récifal permettant de développer de multiples activités touristiques...  tout en protégeant le lagon des vents dominants de Nord à Sud.

Les giboulées de pluie au mouillage de FAREAONE (payant... le mouillage, pas la pluie !)

Toutes ces caractéristiques physiques se cumulent dans le lagon Est - le plus représenté dans les images de rêve disponibles sur le Net - mettant en valeur les farés au-dessus des flots appuyés aux motus de la côte Est, farés dont la vue porte sur le lagon turquoise dominé par le sommet du cratère effondré du mont OTEMANU (727 m)....

Même si les 6 zones de mouillage obligatoires sur bouées sont payantes (40 XPF/nuit) - et malgré seulement 2 minuscules zones où le mouillage sur ancre est autorisé ‘gratuitement’  - sur des spots les plus exposés et éloignés de tout point de débarquement - CAPTAIN CAP a l’impression d’en avoir pour sa navigation.

Bien entendu – à rebours de ses ingrates voisines Sous-Le-Vent BORA BORA assume ses activités touristiques avec 175.000 touristes par an pour un peu plus de 10.000 habitants ... ce qui l’oblige à obtenir le Pavillon bleu (comme quoi tout est possible) !

Les accès à l’île se font grâce à l’immense piste d’aviation – et les infrastructures – construits par les Américains durant la 2ème guerre mondiale (1942-1946) (dont sont nés aussi près de 300 enfants), fortement remplacé aujourd'hui par les catamarans-express, le tout au départ de TAHITI à 255 km à vol d’oiseau.

Sans oublier les catamarans-charters - auxquels se mêlent quelques voiliers de 'propriétaires' (souvent monocoques) - qui sont très loin de 'saturer' les espaces de mouillage potentiels... chargés qu'ils sont de tout le mal du monde (sauf les 40 XPS la journée pour l'achat de 2 journées aux mouillages autorisés).

Un très rare SUPERMARAMU... remplacé par les imposants catamarans des flottes de charter

On comprend que BORA BORA soit surnommée Mai te pora - l’île ‘créée par les dieux’ -... du tourisme faut-il le préciser (il pensait déjà à tout) !

CAPTAIN CAP relève que BORA BORA - tout BORA BORA qu'il est - ne garantit pas soleil, cocotiers et plages de sable à tout coup ! 

PAX endure depuis 3 jours coup de vent sur coup de vent d'EST à SUD... le tout assaisonné de giboulées de pluies battantes de nuit comme de jour !

Ce qui permet de transformer l'annexe en réservoir empli de précieuse eau douce (fonction non prévue dans sa notice technique) ! 

L'annexe-réservoir d'eau douce pour douche & lessive à volonté !

 

 

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