CHRONIQUE 41
COULEUR GRENADINES
PAX
a bagnaudé une dizaine de jours le long du chapelet des LESSER ANTILLES allant
de la MARTINIQUE à GRENADA (non comprise).
Il a alors découvert – très superficiellement ! - quelques aspect d’un espace marin mythique :
l’archipel des GRENADINES.
Avant de nous y engager, évoquons quelques impressions fugitives
sur les îles y conduisant de mouillage en mouillage au rythme de quelques
30 à 35 milles quotidiens.
La MARTINIQUE rassemble sur une île privilégié tous les traits « français » :
une grande superficie dotée d’une très grande variété de paysages, un circuit
routier dense avec des autoroutes à 4 voies munies de radars hexagonaux, des
centres commerciaux ‘comme chez nous’, un niveau de vie occidental (éducation,
santé, sécurité…), des équipements touristiques à l’avenant… dépaysement garanti
sans risque !
SAINTE LUCIE – sa petite sœur au sud – est plus petite et accidentée. Le
contraste est grand entre la zone touristique anglo-saxonne au nord – en
particulier dans la magnifique RODNEY BAY ourlée de sable blanc - et tout
au sud, SOUFRIERE BAY / LES DEUX
PITONS qui vaut par son extraordinaire paysage volcanique à l’identité caraïbe à peine touchée.
Sans oublier entre les deux, MARIGOT BAY minuscule échancrure rassemblant tous les traits tropicaux de la ‘carte postale’ idyllique pour happy few. Pour un bateau, seul RODNEY BAY mérite le nom de mouillage, les bouées à quelques mètres du ressac contre la rive accore étant incontournables à SOUFRIERE BAY & LES DEUX PITONS.
SAINT VINCENT ressemble à SAINTE LUCIE en plus grand et encore plus accidentée et donc sauvage… comme ses habitants, métis d’esclaves marron et de caribes indomptables. Quasiment que de minuscules criques accores où mouiller à l’avant en tirant une aussière attachée à un cocotier sur la plage… moyennant palabres répétées avec les boat boys, le propriétaire du cocotier, etc.
Mais à ma grande surprise, j’ai trouvé la plupart des
mouillages déserts, sans bouée ni boat boys faisant la retape
des voiliers de passage au large … et ce sans pouvoir trouver
d’explication (la lassitude des plaisanciers face à un racket systématique ?).
J’ai tenu à mouiller tout
au sud de SAINT VINCENT, à YOUNG ISLAND près du BLUE LAGOON… sans
être convaincu par le site : le lagon n’est pas accessible aux bateaux à
tirant d’eau > 1.80 /1.40m selon les versions (sinon à leurs risques)
et le mouillage intérieur est sur bouées (payantes semble-t-il).
Bien que ce site dispose malgré tout de plusieurs petites marinas correctes (et de Resorts de luxe), le mouillage par 10 m d’eau devant l’entrée de LAGOON BAY m’a suffi pour la nuit malgré un lieu peu avenant.
Les îles GRENADINES commencent après SAINT VINCENT en distinguant « politiquement » les GRENADINES appartenant à SAINT VINCENT (8 îles, la majorité) et les GRENADINES appartenant à GRENADA (2 îles tout au sud évidemment).
BEQUIA est largement préférée pour faire escale plutôt que SAINT VINCENT… à juste titre ! ADMILRATY BAY à l’est possède une rade magnifique entourée de sable blanc (bien que rouleur), le tout dans enserré dans un cadre verdoyant et peu montagneux. L’île donne envie de venir s’y reposer sans prise de tête avec ses sites multiples et ses traditions baleinières.MUSTIQUE comme chacun sait est une île entièrement privée gérée par la copropriété
des plus argentés jet-setters mondiaux ayant investi dans cette île faite pour
eux. Il est de tradition d’aller boire un verre au fameux Basil’s Bar
en respectant le dressing code… Je n’ai pas cru utile de faire le détour compte
tenu d’une garde de robe aussi décousue que mes finances !
CANOUAN – l’île de ma langouste ! – m’est apparue moins avenante que
BEQUIA : plus petite, basse, peu diverse, hormis son centre touristique
sur la côte Sud avec son lagon entouré de coraux… Quant au mouillage de CHARLESTON
BAY il s’est avéré un des plus rouleurs rencontrés depuis les Canaries,
catamarans compris.
TOBAGO CAYS est bien entendu LE SPOT TO BE DES GRENANDINES accessible uniquement en bateau moyennant un prix par navire et nombre de personnes valable pour 3 jours, que l’on prenne une bouée ou qu’on mouille sur ancre dans un de ses lagons d’eau turquoise. Rien à dire - bien que sans doute sans comparaison avec les atolls des Tuamotu -, la beauté du paysage est à couper le souffle, surtout enrichie par les plongées sur la barrière de corail et les langoustes grillées sur la plage…
MAYRAU est une minuscule île intégrée dans les TOBAGO CAYS, comprenant 3
beaux mouillages dont SALINE BAY que j’ai voulu voir : quelques
maisons et une longue plage de sable bordée de cocotiers… sans presque aucune
infrastructure touristique !
De UNION, j’ai juste mouillé dans CHATTAM BAY… magnifique, mon coup de cœur ! Jusqu’à ce que je prenne conscience que ce mouillage ‘parfait’ ressemblait à certains lieux de Méditerranée par sa taille, son relief, ses rochers, ses végétations, sa solitude… et ses incendies de forêts !
J’ai zappé PALM ISLAND, PETIT SAINT VINCENT et PETITE MARTINIQUE qui m’attiraient tout autant… pour terminer mon périple par TYRELL BAY à CARRIACOU, île qui dépend de GRENADA dont la forme imposante est visible au Sud… et dont on prétend qu’elle est la perle des ANTILLES !
J’ai peu apprécié TYRELL BAY ; parce que protégée et doté ede chantiers navals compétents, la vaste baie est envahie par un grand nombre
de BAHUS sur bouées attendant leur belle mort… ce qui ne remonte pas le moral !
Tout ceci pour énoncer cette vérité d’évidence : les ILES
GRENADINES – en incluant GRENADA – semblent être une destination de
croisière (sinon de tourisme) très riche et diversifiée, ce que montre la
multitude des catamarans de location… et la lecture rapide du moindre catalogue
touristique !
Très sympa ce petit aperçu ! merci 🙂
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